Moins cinq de Jean-Jacques Dumont chez A. G.
Ce matin là, il y a désaccord sur la taille des enfants. Alors on se précipite à l'endroit de l'appartement où depuis les années 2000 on marque des repères sur le mur.
On s'applique, on surveille les 4 talons qui doivent rester au sol, on mesure... et on est déçu ! Alors on remet en cause les précédentes traces. On découvre surtout des graduations inexactes qui défient les règles élémentaires de la mesure !
Ça ne va pas du tout, on se dit qu'il faut acheter un mètre mesureur. On continue à se disputer, on se moque les uns des autres et puis on rit.
Je découvre dans l'après-midi l'image du mètre ruban enchevêtré de JJ Dumont qui déjoue les règles de la fonctionnalité. Cela m'évoque la scène vécue le matin. Je rapporte l'image à la maison, très content. Tout compte fait, à quoi bon mesurer? Face à l'œuvre, les enfants sont silencieux. Ils n'aiment pas trop.
Chaque jour, face à l'image, moi je tente de suivre la bande graduée et je m'y perds. Je pense aux boites à couture de ma mère et de ma grand-mère, on appelait ça des “travailleuses“ avec des tiroirs qui se déplient. Il y avait des mètres ruban qui tenaient avec un bouton pression. Et d'autres à enroulement automatique.
On doit rendre l'œuvre aujourd'hui et on est un peu triste de s'en séparer.
Metz, le 09/03/2019