Corentin Leber
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Dans un monde où “tout va et rien ne va“, comment concilier identité et accélération ?
Le monde dans lequel nous vivons va de plus en plus vite. Avec l'emballement des nouvelles technologies, le rythme s'accélère. Tout est connecté et s'interconnecte.
Les messages passent sous nos yeux le temps d'une fraction de seconde mais restent stockés pour l'éternité. De nouvelles idées voient le jour. Des rapprochements inédits se font. Des différences s'affirment. Cela à chaque instant et à toutes les échelles. Ainsi, l'ensemble de nos connaissances et de nos acquis sont constamment remis en question. Tout est assujetti au mouvement.
C'est l'époque de toutes les contradictions. Il est possible de dialoguer avec la terre entière mais les frontières sont de plus en plus hautes. La lutte écologique n'a jamais été aussi nécessaire mais le prix du baril de pétrole est au plus bas. Il est maintenant facile de donner son opinion mais la surveillance n'a jamais été aussi présente.
Nous sommes ainsi dire dans un équilibre précaire. Précaire entre la volonté d'une société plus juste, écologiste et raisonnée d'un coté, et la facilité déconcertante de pouvoir tomber dans la surveillance, et le totalitarisme basé sur les sentiments de l'autre.
Le monde tourne de plus en plus vite et cela dans toutes les directions.
Mais parmi ces flux continus de datas et d'informations, il est impératif de trouver une place pour notre identité.
Il est ici question tout autant de celle-ci sous la forme d'une personne unique, que celle d'un groupe continué volontairement (du collectif, de l'équipe), ou imposée (de la nation, de la classe). L'impératif ici se trouvant dans l'affirmation d'une singularité face à l'ensemble.
D'une singularité sous toutes ses formes, que celle-ci soit idéologique, physique, géographique, que celle-ci aille dans le sens de la marche ou non. L'essentiel étant que notre identité ne s'efface pas au profit d'une globalité uniformisée. Faussée par les informations qui nous sont fournies. Altérée par les monopoles, brouillée par les espaces tant physiques que numériques. En effet, il devient critique de se questionner sur notre identité tant à notre époque la notion de singularité devient ambiguë.
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Corentin Leber (extrait)